Culture – Les « point & click »
Il est vrai que j’ai plusieurs dossiers dans les cartons à savoir un sur Facebook et son intronisation en bourse, une deuxième partie sur l’affaire Megaupload, un autre sur le piratage (au doux nom évocateur « Pirate Moi »), un sur Diablo III et enfin un autre sur le Parti Pirate, sans oublier une suite pour la série Le Trône de Fer (comme quoi, j’ai de quoi m’occuper pour quelques temps encore).
Mais bon, il s’avère qu’hier j’ai eu une révélation : les Points & cliks avec des noms comme « Simon le sorcier », « Indiana Jones et le mystère de l’Atlantide », « Maniac Mansion », « Day of Tentacule » ou encore « Monkey Island » !
Petit retour en arrière (attention.. instant nostalgie inside).
Si ces noms ne vous disent pas grand chose et que vous êtes plus interpellés par des titres comme « GTA », « Call Of Duty », « Tomb Raider », « Gears of War »,… rassurez vous, ce n’est pas bien grave. Ca se soigne… ^^
Car oui, il fut un temps jadis où les ordinateurs avaient des disques durs de seulement 256 Mo (et encore c’était un exploit), ou les cartes graphiques n’affichaient que 256 couleurs et où les systèmes d’exploitation occupaient peu de place et ne nécessitaient pas 4 Go de RAM !
A cette époque, les premières consoles (Megadrive, NES, NEO-GEO) peuplaient nos salons et les premiers héros électroniques (Sonic, Mario Bross, …) faisaient leur apparition sur nos écrans (et SEGA vendait encore des consoles) ! C’est aussi à cette époque que les premiers PC firent leur entrée dans nos maisons.
Mes parents étant contre les consoles, j’ai eu droit au PC. J’ai même dépensé dedans mon premier salaire pour avoir un lecteur CD et des enceintes (pour vous dire, mais ça c’est bien plus tard).
Bref, j’étais encore au collège… Et le temps des images Panini qu’on s’échangeait était bel et bien révolu puisque désormais c’était les disquettes (ah… les disquettes de 3,5 Mo toute une époque.) qui circulaient de cartables en cartables et les soluces. c’est qu’à l’époque Internet n’existait pas alors on avançait petit à petit et les pauses de la journée étaient le bon moment pour échanger les réponses aux énigmes.
Game Play & humour
Le Game Play façon « Point & Click » est assez simple. Vous devez diriger votre personnage de « tableaux » en « tableaux » où vous pourrez interagir avec certains éléments du décors. Toute la difficulté de ce genre de jeu réside dans la finalité.
En effet, si vos interactions se limitent à « ouvrir », « fermer », « prendre », « parler », « déposer », « tirer », « pousser, il vous faudra beaucoup de temps pour résoudre les énigmes car elles sont toutes imbriquées.
Petit exemple avec « Day Of The Tentacule » (où l’action se passe à la fois dans le passé, le présent et un futur étonnant). Vous avez besoin de ‘vinaigre’ mais vous n’avez à votre disposition que du vin. Il est facile de comprendre que le vin veillit en vinaigre, reste donc à trouver LE moyen pour cela. Non pas que je veuille vous spoiler mais voici l’astuce pour y arriver : vous devez vous arrangez pour qu’une personne ait froid (en pleine été accessoirement) en lui mettant un faux dentier (reste à lui faire perdre son dentier) pour que quelqu’un fasse du feu. Grâce à cela votre bouteille de vin remplacera la bûche qui deviendra dans le futur du vinaigre. Et quand on se dit que là, je ne vous ai donné qu’une toute partie de la solution…
Tout de suite, on se dit que LA solution est du genre ‘capilotractée’. Et c’est exact ! Oui mais alors pourquoi jouer à ce genre de jeux ?
Il y a plusieurs raisons :
La première d’entre elle c’est pour leur humour et les univers complètement décalés.
- Day of the tentacule : un savant fou a inventé une machine à voyager dans le temps et s’occupe (accessoirement) de 2 tentacules. Or l’une d’entre elle arrive dans le futur à gouverner le monde et réduit les humains à l’esclavage ! Votre mission (si vous l’acceptez) est ni plus ni moins de sauver le monde. Pour y arriver, vous allez devoir diriger 3 bonhommes (dont un métaleux, un simplet et un gars un peu speed) dans 3 époques différentes (présent / passé / futur) mais qui se trouvent géographiquement au même endroit. Ainsi certains actes faits dans le passé auront des répercussions sur le présent et le futur.
- Monkey Island : vous souhaitez devenir un pirate et découvrir le secret de l’île aux singes. Mais il vous faudra acheter un bateau et naviguer jusqu’à cette île en combattant des pirates via des joutes verbales assez épiques comme : « J’ai parlé à des singes qui étaient plus polis que toi. » à laquelle vous répondez « Je vois que tu as passé du temps chez tes parents. ».
La deuxième raison c’est pour la beauté et la richesse de l’univers :
- Myst : précurseur dans le genre vous naviguez dans un univers en 3D où il n’y a pas beaucoup d’âmes. Vous voilà donc transporté sur une île où il faut l’avouer, vous ne savez pas trop quoi faire et puis ensuite…
- Indiana Jones : là, c’est le coup de la franchise. il faut dire aussi que la société qui éditait bon nombre des jeux type ‘point & click’ étaient produits par la société ‘Lucas Art’ donc évidemment… Dans cette aventure, vous dirigez Indy qui est la recherche de la mystérieuse cité d’Atlantide…
Bon, je pourrai continuer à en parler pendant des heures mais je pense qu’avec tout cela on a fait un rapide tour d’horizon.
SCUMMVM & les tablettes
Certes mais pourquoi parler de ces vieilleries alors qu’il y a tant de jeux bien de nos jours ?
Et bien je vais vous le dire, mais pour cela je vais devoir vous faire une confidence : l’autre jour dans le train (transport dans lequel je passe environ 1 heure par jour) je me suis demandé si des petits malins avaient trouvé le moyen de ‘porter’ ces anciens jeux sur tablettes !
Et la réponse est oui ! Je vous présente donc http://www.scummvm.org/
Comment ça marche :
- Installer l’application mère qui va bien et les plugins nécessaires (par exemple pour pouvoir jouer à « Day Of the tentacule » vous aurez besoin du plugin « scumm » (bon je donne tout ça pour Androïd).
- Récupérer les fichiers qui vont bien comme cela est indiqué ici http://wiki.scummvm.org/index.php/Datafiles (petite astuce pour récupérer les jeux, aller donc faire un tour sur http://www.abandonware-france.org/ mais bon, il y a pas mal d’autres sites qui proposent les fichiers nécessaires.
- Lancer scummVM, charger les fichiers (sélectionner le répertoire) et lancer le jeu (bon attention, vous aurez surement besoin de faire un petit peu de bricolage pour lancer le jeu car à l’époque afin d’éviter le piratage les techniques mises en place étaient assez simples à contourner).
Et voilà ! Grâce à ceci, vous avez désormais la possibilité de (re)découvrir certains monuments du jeu vidéo issus d’un GamePlay laissé à l’abandon.
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